Parties tests

Voici quelques jeux testés récemment avec mes avis et commentaires : Dominion, Jamaïca, Ad Astra et Shadow Hunters.

Article mis en ligne le 18 juin 2010
dernière modification le 5 octobre 2021

par Laurent

Au fil des rencontres, un camé aux jeux en trouve forcément d’autres. Avec ceux-ci on peut s’ouvrir à des jeux qu’on ne connait pas et vers lesquels ont ne se seraient pas dirigé naturellement ou qu’on aurait jamais acheté sans tester.

Ben voilà, malgré mon adhésion à un cercle de gamers anonymes, j’ai replongé pour tester quelques jeux. J’en avais entendu parlé pour certains, tandis que je découvrais complètement d’autres. Voici, dans l’article suivant, donc mes impressions sur Dominion, Jamaïca, Ad Astra et Shadow Hunters.

Note à mon lectorat : ne vous inquiétez pas, je ne fais pas d’infidélités à mon groupe de joueurs habituel. Que celui-ci se rassure, je compte bien relancer quelques soirées de geek gaming prochainement. Si j’ai testé les jeux ci-dessous, c’est surtout grâce à des rencontres opportunistes. Il n’y a rien de vraiment sérieux entre elles et moi.

Sommaire

– Dominion
– Shadow Hunters
– Jamaïca
– Ad Astra

Dominion

Souvent présenté comme un Magic like, Dominion ne peut pas se résumer à ça. D’une part, les mécanismes sont très différents et d’autre part, ce n’est pas un jeu à collectionner. Le seul truc qui ferait penser à Magic : l’Assemblée, serait la possibilité pour les esprits malins d’organiser des combinaisons de la mort en couplant les bonnes cartes entre elles. Dominion est un pur jeu de cartes. L’argent du jeu, comme les points de victoire sont des cartes.

Donc, dans Dominion chaque joueur doit accumuler à la fin de partie un maximum de points de victoire en se constituant son paquet de cartes. Malheureusement, chaque carte de victoire achetée alourdit son deck de cartes en péjorant son efficacité. Toutes les cartes disponibles sont en nombre fini au centre de la table et à disposition de tous les joueurs. Il faut donc savoir constituer son paquet en achetant les cartes permettant des bonnes combinaisons tout en évitant d’alourdir inutilement son jeu.

Lors de ma première partie, j’ai été assez refroidi. J’ai cru tomber sur un clône de Race for the Galaxy. Chaque joueur construisait son petit deck dans son coin en surveillant de loin l’avance que prenait les autres. Il y avait peu d’interaction et de castagne entre les joueurs.

Heureusement, la seconde partie m’a réconcilié avec le jeux. Car, le jeu n’est pas figé. Et d’une partie à l’autre, les cartes disponibles sur le marché au centre de la table sont différentes et renouvelées. Toutes les cartes disponibles dans le jeu ne servent pas à chaque partie et l’on tire au sort au début celles dont on pourra se servir.

Cette deuxième partie nécessita plus d’astuce pour être menée à bien. Des cartes très offensives étaient disponibles et il fallait réunir les bonnes combinaisons pour s’en prémunir. Ce fut une partie beaucoup plus excitante.

Mon avis : voici un bon petit jeu aux larges possibilités et pouvant changer complètement de physionomie d’une partie à l’autre. Certes, un joueur habitué aura toujours un avantage certain. Mais ici un débutant aura toujours une chance d’apprivoiser le jeu rapidement, contrairement à un autre jeu de carte [1].

Le jeu est vendu avec une multitude d’extensions jouables séparément ou mélangées. C’est malheureusement nécessaire pour garantir une durée de vie suffisante au jeu. Car, à mon avis malgré sa modularité et ses qualités, si on ne joue qu’à celui-là, on doit s’en lasser assez vite.

Shadow hunters

Assez proche de Bang/Wanted, dans Shadow Hunters, on tire un personnage au hasard et secrètement. Celui-ci va déterminer le camp dans lequel on est. On peut-être soit Hunter, soit Shadow, soit neutre. Le but du jeu pour les Shadows et d’éradiquer tous les Hunters et inversement. Les conditions de victoire des neutres sont détaillés sur leur carte de personnage.

À partir de là, le jeu est assez basique : on se déplace, on tire une carte et on frappe. Le déplacement (malheureusement aléatoire) permet d’arriver sur un territoire qui nous dira quel type de carte on peut tirer. Les cartes sont constitués d’équipements permettant de bourriner plus fort ou de se protéger, ou encore de « visions » qui permettront d’en savoir plus sur l’identité des autres joueurs. Ensuite, on peut frapper des personnages situés sur le même territoire. Quand un joueur n’a plus de point de vie, il est éliminé.

Mon avis : nous sommes en présence d’un jeu qui aurait mérité un meilleur traitement ou une meilleure finition. Même s’il permet une bonne ambiance autour de la table, il est ni aussi fin que Bang/Wanted, ni aussi fun que Cash’n Guns. Le thème est à chier [2], les cartes sont moches [3] et l’aléatoire vraiment trop présent. Je le concède, tirer le nombre de points de dommages reçu lors d’une attaque peut, à la rigueur, se faire au dé ; mais pourquoi tirer les déplacements aléatoirement ? Jouer au dé un truc aussi stratégique que les déplacements d’un lieu à l’autre tue tout l’intérêt du jeu. Du coup, le seul choix vrai choix qu’a le joueur, c’est de décider s’il frappera l’autre ou non. Dommage !

Jamaïca

Ici, nous sommes en présence d’un jeu course. Des pirates doivent faire le tour de l’île de la Jamaïque avec leur voilier. Le premier a en avoir fait le tour a gagné. Le problème est qu’à chaque case où l’on s’arrête, il va falloir soit payer de l’or, soit consommer de la nourriture, soit se castagner avec un adversaire. Et si l’on a un peu de chance, on peut attraper un trésor.

Le système est simple : deux dés sont tirés. Ensuite, les joueurs vont devoir choisir une carte d’action pendant ce tour et la défausser après. Chaque carte présente deux actions. Les joueurs la choisiront en fonction du résultat de chaque dé. Cette carte peut faire avancer ou reculer le bateau du nombre de case indiqué par l’un des dés. Elle peut également faire gagner des ressources (or, nourriture, canons) selon la quantité indiquée par l’un des dés. Attention la contenance des cales est limité. Vous aurez compris que dans Jamaĩca, il faut sans cesse optimiser ses ressources en fonction des case où l’on est sensé tomber.

Mon avis : je n’ai fait qu’une partie de Jamaïca. Celle-ci m’a refroidi vis à vis des espérances que j’avais sur le jeu. Effectivement, il a plutôt une bonne côte sur Internet.
En tout cas, ma partie ne m’a pas donné envie d’y rejouer. Je n’ai jamais eu autant l’impression de ne maîtriser aucun des éléments du jeu. Le choix est finalement limité et j’ai eu l’impression que le jeu jouait tout seul sans moi. Donc un gros : « bof ! ».

Ad Astra

Ad Astra est un jeu de programmation entretenant une proche parenté avec Catane. Mais il pourrait aussi ressembler à un Race for the Galaxy light. Ici le thème est de permettre à sa civilisation de conquérir une galaxie formée de nombreuses planètes. Autant dire que le matériel de jeu est plutôt classe. Comme souvent, le joueur ayant le plus de points de prestige gagne la partie.

Ici, chacun va, à son tour, poser un certain nombre de cartes de programmation qui prendront effet durant la manche. Ces cartes permettent de produire des ressources, de déplacer ses vaisseaux, de construire des bâtiments, de faire des échanges et surtout de lancer un décompte de score ! Lorsqu’on programme, on programme pour 5 ou 6 coups d’avance. Autant savoir où l’on va.

Comme à Catane, la production des ressources se fait en fonction de l’endroit où l’on aura judicieusement construit ses colonies ou ses usines et il faudra dépenser la bonne combinaison de ressources pour construire ses colonies ou ses usines. Comme à Race, il faut savoir profiter de la programmation des autres joueurs tout en empêchant ceux-ci de profiter des vôtres.

L’idée est, par exemple, de réussir à lancer un décompte de score au nombre de vaisseaux avant que l’adversaire ait lancer sa propre production de vaisseau, ceci afin de bénéficier du bonus et lui non.

Je n’ai jusque là fait qu’une partie seule partie d’Ad Astra. Et elle aurait pu beaucoup me refroidir. En effet, celui qui nous a expliqué les règles a volontairement omis quelques astuces et points de détails qui nous auraient stratégiquement bien aidé. À la première manche, pendant que nous pataugions encore avec le concept du jeu, notre initiateur avait déjà grappillé 20 points de prestige d’avance.

Mon avis : J’ai trouvé que toutefois, nous sommes en présence d’un bon petit jeu qui mérite qu’on l’approfondisse. Il n’y a pas de castagne, tout comme à Catane, mais les choix de chacun peuvent réellement influencer le comportement de l’adversaire [4]. Mon bémol sur ce jeu portera sur son côté programmation un peu trop poussé qui a tendance à m’énerver tant il est difficile de redresser la barre une fois la machine lancée. En tout cas, il s’agit d’un jeu à retester.


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